Mon avortement et moi
Ou comment j'ai pu ritualiser mon avortement et le vivre sereinement.
Un jour je me suis demandé quelles étaient mes deux plus grandes peurs en tant que femme.
Mon premier est d'être violée.
Combien d’hommes se sont déjà posé cette question ? Combien d’hommes ont déjà eu peur le soir en rentrant chez eux après une joyeuse soirée de se faire violer ? Au point de regretter d’être là dans la rue, dans le noir, de sentir son ventre se nouer d’appréhension. De se dire mais quelle idiote !
Mon second… De tomber enceinte, ou plutôt d’avorter.
Combien d’hommes ont déjà avorté ? Pourquoi n’existe-t-il pas de mot pour eux ? Quand je questionne mes amis, je ne sais pas comment l’exprimer. Car après avoir avorté, je me suis rendue compte que c’était déjà arrivé à bien plus d’amies et d’amis que je ne le pensais.


J’ai avorté il y a deux ans.
Peut-être que je ne devrais pas vous le dire, qu’en lisant ces lignes vous déciderez de ne plus jamais venir sur ce site, de nous boycotter. Ou peut-être que non, même si vous êtes contre l’avortement.
Ou peut-être encore que vous vous reconnaîtrez dans mon histoire ou que vous vous projetterez à ma place.
Si il y a quelque chose de pire à dire que le fait d’avoir avorté, c’est de dire que pour moi ça a été une expérience positive. Oui ça a été triste, oui j’ai beaucoup pleuré, culpabilisé mais aujourd’hui je me sens plus sereine. C’est une épreuve qui m’a fait mûrir et surtout prendre conscience que je souhaite devenir maman un jour. C’est peut-être pour ça que je suis tombée enceinte, que j’ai inconsciemment fait cet écart.
Pour répondre à cette question angoissante que je me posais à la veille de ma trentaine : Est-ce que je veux oui ou non avoir des enfants ?
J’en étais pas sûre et le fait de ne pas savoir m’angoissait. Ça fait partie de mon caractère, j’aime les choses claires. Les situations claires même si ça fait parfois mal.
Bref retournons un peu en arrière.
Je travaillais sur un projet de film documentaire nommé lui aussi Rites de Femmes.
J’étais en train de filmer en Bretagne Lydia Vasquez, une magnifique femme, qui travaille sur le féminin sacré (FreeMoon), quand j’ai reçu l’email de M. qui avait soutenu ma campagne de crowdfunding sur Ulule :
Bonjour,
J’ai reçu votre mail [newsletter] aujourd’hui et j’apprends ce soir que je suis enceinte. […]
Je me dis que c’est peut être la vie qui me pousse à donner un autre regard sur l’avortement car plus que tout je ne souhaitais pas revivre cela (vécu il y a trois ans et demi)… mais lorsque je l’ai su ce soir, j’ai repensé à votre mail de tout à l’heure…
La première fois m’a été très difficile, quand je l’ai appris j’étais en voyage et ne pouvais faire aucune démarche, j’ai donc vécu avec cet embryon, comme une femme enceinte… et qui plus est, je me questionnais beaucoup quant au fait de le garder, c’était mon compagnon qui le refusait. Et je me sentais du même coup “rejetée”. […]
Mais j’ai mis 3 ans à faire le deuil de cet événement… Ce printemps… En plantant un arbre à l’endroit où j’avais déposé dans la terre le placenta. […]
Je suis jeune (23 ans) et pourtant dans mon entourage j’ai entendu tellement et tellement d’IVG, vécues de tellement de manières différentes… En catastrophe, en indifférence totale, ou en évènement merveilleux qui fait parti de la vie.
N’ayant pas du tout été soutenue la première fois par mon compagnon, j’avais beaucoup de “rage” et de colère… J’en ai tellement parlé à mon frère qu’il a compris l’importance du rôle de l’homme dans ce passage de la vie d’une femme… Ainsi, cet été, sa copine… a aussi avorté…
Du coup, il a fait des kilomètres pour venir la voir, lui a offert des fleurs et (je trouve ça très beau), a embrassé son ventre en signe de bienvenu, de respect et d’acceptation de la situation et de la vie qui se manifeste, sans pour autant souhaiter le garder. De son côté sa copine, était décidée dès le départ à ne pas le garder, elle a décidé “de lui parler” (à l’embryon), lui dire qu’elle l’aimait, et qu’il pouvait repartir tranquillement. Le lendemain de son IVG, elle a senti des sensations différentes, senti que c’était fini même énergiquement parlant (son père a fait du Reiki également)
[…] En tout cas, une femme sur huit à recours au moins une fois dans sa vie à une interruption de grossesse (avortementivg.com) soit 200 000 IVG en France… (sur le site du ministère les calculs statistiques sont différents et s’élèvent à une femme sur trois [https://ivg.gouv.fr/ et https://www.ined.fr)
Je pense que c’est une étape essentielle dans la vie de la plupart des femmes, si certaines IVG sont mal vécues, causent des dépressions, ne sont pas “réglées”, d’autres sont une source de “joie” si je puis dire ainsi et participent au chaos de la vie. Car l’avortement est en fait un processus naturel. Dans la nature, les animaux aussi avortent, j’avais lu d’ailleurs dans un ouvrage de Marcel Pagnol que les chèvres connaissaient une plante abortive et la mangeaient quand elles sentaient leur petit mal formé ou non désiré…
[…] Si je dois recommencer ce processus et bien soit… Et je me propose volontaire pour participer à votre documentaire…
J’en avais des frissons, c’était tellement beau de sa part de me faire confiance et de vouloir offrir ce cadeau aux femmes ! À travers mon film, je voulais parler des rites de passages féminins pour parler des tabou liés notamment aux règles et à la ménopause mais l’avortement l’est tellement plus que :
Je n’avais même pas imaginé, pensé une seule seconde au fait que l’on puisse faire un rituel pour celui-ci. Pour le marquer. Marquer cette étape, ce passage dans la vie d’une femme.

Une dizaine de jours plus tard je suis allée filmer M. et son compagnon R. Il y avait tellement d’amour. Elle n’avait pas pu le faire à la maison, elle avait dû le faire à l’hôpital mais cette fois-ci R. l’avait accompagné.
Ils s’étaient enfermés dans les toilettes afin de se mettre nus, peau contre peau et d’accoucher l’embryon en faisant des position de yoga, d’accouchement naturel.
Ils avaient trouvé choquante l’idée de jeter dans les toilettes ce qu’elle avait expulsé et avaient recueilli le sang et les cellules. Ils l’ont enterré près d’un dolmen, avec un petit mot, une bougie et un rosier.
Finalement grâce à ce second avortement qu’elle ne voulait surtout plus revivre M. avait senti la blessure du premier se refermer.
Le lendemain de ce rituel, j’étais déjà à l’autre bout de la France en train de filmer un rituel de la ménopause. Toute la journée des femmes disaient au revoir en pleurant à la femme féconde qu’elles avaient été.
Le soir j’ai rêvé que j’allais à l’hôpital pour un mal de dos (que je traine depuis quelques années) et que la secrétaire me répliquait d’une voix aigre : “ pour les femmes enceintes ce n’est pas ici, c’est au premier étage”.
Réveillée en sursaut, le coeur battant, j’ai découvert que mes seins étaient lourds. J’étais enceinte, je ne m’y attendais pas mais je l’ai de suite su.
Sur la route du retour, quelque part entre la Bretagne et Toulouse je devais m’arrêter pour dormir chez une amie que je n’avais pas vu depuis trois ans. Vu l’état dans lequel je me trouvais, j’ai trouvé plus sain de rester sur cette idée, de ne pas faire toute la route d’une traite. Presque juste après m’avoir ouvert la porte, elle m’a annoncé les larmes aux yeux qu’elle essayait de tomber enceinte et qu’elle venait d’avoir ses règles. Et moi de m’effondrer en pleurs car justement ce matin-là, je ne les avais pas eu. Elle avait un test qu’elle s’était promis de n’utiliser que s’il devait être positif. Ce fut le cas pour moi.
Les danses contraceptives
C’était un cauchemar, j’avais honte, je me sentais coupable. Ça pouvait arriver à tout le monde sauf à moi.
Ce n’était pas possible, je ne pouvais pas être enceinte, j’avais envie de disparaître. J’avais rendez-vous dans la semaine avec une professeur de Yoga (que je remercie de tout cœur) qui enseignait les danses contraceptives pour mon documentaire. Je lui ai dit d’oublier le film, que j’étais enceinte. Un ami est venu me filmer lorsqu’elle m’a enseigné les mouvements d’Aviva Steiner. Après l’acte de M. je me sentais en quelque sorte responsable, “obligée” d’offrir moi aussi mon expérience aux autres (sachant que bien entendu les choix narratifs se feraient au montage du film). Après avoir esquissé les premiers pas je me suis directement mise à saigner et à pleurer (lire l’article sur les danses de la contraception). À partir de ce moment-là le cauchemar a pris fin car j’ai repris d’une certaine manière un contrôle sur moi-même, sur ma vie, mon corps. J’ai fait cette danse pendant trois jours (accompagnée d’une infusion que je me préparais). Pendant que je dansais et que je méditais, je me connectais au bébé. Sais-ton jamais, on ne sait pas quand est-ce que l’âme vient. Je lui envoyais de l’amour et lui expliquait pourquoi je ne pouvais pas le garder, que ce n‘était pas de sa faute. J’essayais d’être là avec lui. À la fin des trois journées, je saignais toujours mais pas “à flots”. C’était le dernier jour pour faire une IVG par voie médicamenteuse, à la maison. Sinon, si ça ne marchait pas “naturellement” je devrais me rendre à l’hôpital. Ça a été dur. S’il partait naturellement cela me déculpabilisait. C’est que c’était naturel, dans l’ordre des choses en quelque sorte. Mais… J’ai décidé que le plus important pour moi était tout de même d’avorter et de le faire à la maison. Quand j’ai pris le premier cachet (qui coupe les hormones) les pleurs, la culpabilité, m’ont à nouveau submergés.

Le papa...
J’étais triste car dans un sens je savais que j’aurais pu le garder. Je suis quelqu’un de stable psychologiquement (enfin je crois!), financièrement c’est la galère (RSA, Intermittence) mais pas non plus la misère, et le papa bien qu’il n’y en ai pas… J’aurais pu l’élever sans papa.
Le papa, petite parenthèse, était une très belle rencontre malheureusement trop lointaine géographiquement pour construire quoi ce que ce soit (sans même parler d’enfants !).
Je l’avais appelé dès que je l’avais su et il avait eu les mots juste pour m’accompagner du mieux qu’il pouvait malgré la distance. Je lui serais toujours reconnaissante d’avoir repris mes “je” pour les remplacer par le “nous”.
Ceci dit, je crois que je me suis sentie encore plus honteuse d’être tombée enceinte “d’un amant”. Moi qui pensais être une femme libérée…
Bref j’étais incroyablement triste car je faisais ce choix car j’avais avant tout besoin d’abord de me réaliser. En tant que réalisatrice (c’est un comble !) de film documentaires. De vivre cette expérience pleinement avant de devenir maman pour pouvoir être pleinement maman justement. Et je sentais que je voulais l’être ! Maman ! Et j’espère bien que je le serais un jour. Reste cette question insidieuse, méchante, qui vient faire mal :
Et si ma punition, mon châtiment divin, c’est de ne plus jamais réussir de nouveau à être enceinte ? Sans parler de rencontrer le prince charmant !
Deux jours plus tard une amie est venue filmer un petit rituel que j’ai fait lorsque j’ai à mon tour enterré mon bébé. Un quart d’heure plus tard alors que nous buvions un thé j’ai reçu un email du CNC (Centre National du Cinéma) : j’avais gagné une subvention pour mon projet de film !
Aujourd'hui
Je suis infiniment reconnaissante à la vie qui m’a montrée la voie et accompagnée durant tout ce processus mais aussi chaque jour. Je crois, du point de vue de mon expérience qu’il est vraiment important de pouvoir vivre le deuil de l’avortement, chacun à sa manière (vous pouvez lire notre manifeste ici sur notre position vis à vis des rituels et de l’écologie féminine). Que ce n’est malgré tout pas si anodin que ça et que tout serait tellement plus simple et plus beau si les femmes pouvaient être accompagnée dans l’amour.
Marion
Moi-même ayant vécu ce passage de vie. Je me sens profondément touchée de ne pas avoir ritualisé. Il n’est pas trop tard… Dans les prochains jours, je vais créer quelque-chose pour faire le deuil… MERCI pour ta sincérité et ta vulnérabilité. Je t’embrasse tendrement.
Pourquoi parler de « bébé » alors qu’il s’agit d’un embryon ? 🤔
Au bout de 3 mois, s’il n’y a pas eu fausse-couche (20% environ), l’embryon devient fœtus et si pas de d’autres complications, c’est après la naissance qu’il y a un bébé.
N’oublions pas qu’avant toutes les luttes féministes pour la légalisation de l’IVG, 250 femmes décédaient par an. Donc maintenant que c’est légal, il n’y a pas à culpabiliser, et surtout pas à s’excuser auprès des anti-IVG d’en parler. Au contraire, parlons-en le plus possible. Il s’agit d’une avancée de santé publique indéniable et surtout d’un droit fondamental « Notre corps, notre choix ! ». Alors merci pour cet article.
J’avoue que lire Mona chollet m’a questionné quant à mon désir de maternité 😉 Heureusement la question ne se pose pas pour moi en ce moment, je suis bien trop occupée à créer ritesdefemmes 😀 !
Merci pour ton commentaire, pour moi parler d’embryon, de bébé, de cellules ne sont que des mots… Impossible de savoir réellement quand l’âme arrive, du coup pour ma part j’ai préféré parler de bébé mais oui tu as raison peut-être que cela peut gêner ou déranger…
Quel article magnifique et bouleversant, Marion.
Merci pour ces mots qui sont bienveillants et respectueux de tous.
Mon expérience est différente, je ne suis jamais tombée enceinte (enfin à priori) et je ne désire pas être maman. C’est quelque chose que j’ai toujours su, même gosse, j’avais bien des bébés mais je n’avais pas cet attachement typique que l’on peut voir. Adolescente je ne me projetais absolument pas en tant que maman, alors que déjà mes copines savaient combien d’enfants elles voudraient “plus tard”. Et aujourd’hui à 36 ans, je n’ai toujours pas changé d’avis. Parfois, mon corps appelle à la grossesse, mais je sais toujours lui expliquer mes raisons de ne pas vouloir d’enfant. Ce que je ne veux pas transmettre. Ce monde qui ne me convient pas. Cette société dans laquelle je ne veux pas l’élever. Et les maladies héréditaires. Ajoutons à cela des traumatismes de l’enfance et un mari qui lui non plus ne veut pas d’enfant. Les gens ont parfois du mal à comprendre qu’avorter à un moment de sa vie ou dire clairement qu’on ne veut pas être parent, n’induis pas nécessairement qu’on aime pas les enfants. Au contraire. Hier, nous avons fait un aller retour de près de 600km pour faire notre neveu de 10 mois juste avant Noël. On peut avorter et être mère plus tard. On peut rester nullipares et aimer les enfants. Respectons le souhait de chacun.
Je dirais même plus, on peut être une femme accomplie et épanouie sans être mère 😊
Mona Chollet en parle très bien dans Sorcières, la puissance invaincue des femmes.
Ça fait un moment que je souhaitais à mon tour te remercier pour ce message, j’ai justement lu à Noël le livre de Mona Chollet que cite Marie-Anne et je me suis à nouveau posé de nombreuses questions… Que je repousse pour le moment… Mon coeur balance mais à l’inverse de toi justement parce que j’aimerais transmettre tout l’amour et tout le respect de la vie, de la nature que m’ont transmis mes parents…
Bonjour Marion , Merci pour ce témoignage, qui est un trésor quand on cherche du soutien sur internet (trop de discours anti-ivg…) Que chacun chacune soit libre de faire son choix, et de le vivre.
Pour moi, c’est une épreuve traversé avec brio à 2, ce qui a allégé considérablement la “responsabilité”. Les rituels nous ont permis de dire pardon, de remercier cette petite étoile qui nous a choisi, et de faire de cette naissance (après un AAD, j’ai vécu cette IVG comme une naissance : j’ai senti mon col se dilater, j’ai accompagné mon corps, en lien charnel (besoin d’ocytocine) avec le papa…) un cadeau de la vie. Pour rendre hommage à notre petite graine. A la transformation qui s’est faite lors de son passage. Et pour continuer d’honorer la vie nous nous engageons vers plus d’amour et de joie pour nos projets grandissants. Des pardons et des mercis … Du “retour à la terre” une fleur naît au milieu de la forêt
Ce soir je prends enfin le temps de répondre aux commentaires que vous avez toutes laissés sous cet article, merci pour ce partage d’expérience, pour ces si jolis mots. Ceci je me permets une petite question, qu’est-ce qu’un AAD ? Un accouchement à domicile ?
Merci de ce partage.
L’avortement, nous sommes si nombreuses à y avoir recours. Maintenant qu’il est un droit acquis, c’est quelque chose que l’on vit silencieusement. Merci d’en parler. Merci de donner ces idées de rituels, comme d’autres moments de la vie d’une femme c’est un passage, y associer des rites c’est finalement combattre l’idée qu’il s’agit d’une chose honteuse. Cette idée que c’est honteux est si bien ancrée que l’ on s’imagine que l’on va être punie. C’est faux. Moi aussi, quand j’ai avorté j’ai imaginé que je serais punie, que je n’aurais pas d’enfant ou pas de garçon. Aujourd’hui je suis la mère comblée d’un adorable petit garçon et d’une merveilleuse petite fille, je suis tombée enceinte sans difficulté. Et mes deux enfants sont en bonne santé physique et mentale.
Il n’y a pas de punition. Il nous faut nous défaire de ces idées culpabilisatrices venues d’ une religion qui laisse bien peu de place aux femmes.
Du coup si l’idée initiale c’était de parler des 3 étapes premières règles- accouchement- ménopause, il y a donc d’autres étapes de la vie d’une femme à “ritualiser”. Avortement, fausse couche, fœtus mort né… Et les problèmes de conception d’enfants, des rites de fécondité, sans doute aussi 😊
As-tu des contacts pour des danses de fécondité ? Je pense à une amie…
Marion, merci d’avoir écrit et décrit toute cette route vers le choix si délicat. J’ai avorté à 23 ans, puis bien plus tard, quand j’ai eu mon second enfant, qui arrivait à mon sens “un peu trop tôt” après le premier, j’étais parcourue par deux pensées : “non, pas revivre un avortement ! impossible !” et l’autre était ” Si je m’en sépare, je ne pourrais plus avoir d’enfants !?” Je voyais que c’était une croyance mais elle était très forte. Et je ne désirais pas imprégner mon enfant de ces pensées. Il me fallait décider vite. Son papa m’y a aidé 😉
Je suis heureuse d’avoir donné naissance à cet enfant, très heureuse d’avoir accueilli sa grande vitalité. Et je l’ai mis au courant de mon désarroi passager. Pour qu’il ait des indications, si la Vie y fait appel pour lui.
Et si tout ça est “loin” c’est toujours proche en moi. Les rituels faits pour mon premier avortement ont mis du temps à clore le lien énergétique, et une fausse couche à mes 42 ans est aussi dans ma liste des choses faites mais qui auraient pu l’être mieux encore. Toujours en relation avec le lien, justement. J’ai eu envie de témoigner quand j’ai lu ta phrase “châtiment divin, ne plus réussir à être à nouveau enceinte” : les lignées de mémoires s’inscrivent là, à mon sens.
Merci !! Les images ci-dessus sont superbes !
Avec le cœur. Magalie (Nous nous étions rencontrées chez Lydia).
Merci pour ton témoignage touchant et authentique. J’honore ton partage et la libération de la parole. Je lis beaucoup de précautions de ta part. Il est bon d’encore plus lâchez prise car être appréciée , comprise et aimée de tous, est peine perdue.bravo pour ton chemin et d’ouvrir le regard sur les femmes. Gratitude.
Ton article me renverse, me bouleverse… je n’aurais jamais imaginé qu’on puisse faire un rite pour cela, et en même temps maintenant que tu le dis je trouve ça tellement naturel !
Merci pour tes mots remplis d’amour et de compassion, d’où la vie peut éclore et être honorée.
Merci à toi, c’est à mon tour d’être émue !